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Le Blog de Laurent Péraldi
4 septembre 2012

( cauro 43 ) Napoléon et l' enlèvement du pape Pie vii

 

Napoléon a toujours soufflé le chaud et le froid sur la religion selon son opportunité et pour des raisons de pouvoir. Il entendait assujettir le clergé à son autorité par rapport à  l’église de Rome. Il créa un conflit sans précèdent avec le chef de l’église catholique ,en espérant officialiser l’église constitutionnelle imaginée par la révolution. On le croit l’ennemi des prêtres, mais il est tolérant envers les cultes. Il faut dire que pour asseoir son autorité il doit rallier la masse des chrétiens de France et d’Europe.

 Une longue bataille du sabre et de l’esprit ne prit fin qu’ après la défaite de Leipzig (1813)

En 1809, La bulle d’ excommunication papale a fait une sensation profonde dans l’esprit des chrétiens . Le général Miollis alors gouverneur de Rome se dit inquiet et ne dispose que de 500 soldats et de 100 gendarmes pour maintenir la sécurité de la ville. Ce gouverneur  pense qu’il ne reste qu’un seul moyen pour maintenir le calme ; celui d’éloigner le pape de Rome .

Cette mission sera confiée au général Radet inspecteur général de la gendarmerie au moment d’une tournée en Italie. L’ordre émanant de l’empereur est de rejoindre immédiatement la ville éternelle et de se mettre à la disposition du Général Miollis . Ce dernier le reçoit le 4 juillet et lui fait part de cette opération importante.

Radet exige un ordre écrit et veut un délai de réflexion. Mis devant sa conscience à la Foi solide et secrète, il n’arrive pas à se déterminer. Il se doit pourtant d’exécuter les ordres suprêmes qui lui sont donnés. On lui remet l’ordre écrit d’arrêter le cardinal Pacca secrétaire du Saint Siège et en cas d’opposition d’arrêter aussi Sa Sainteté et de les conduire à Florence.

Les scrupules du général Radet le rongent . Il pense un instant aux paroles du Christ au dernier repas de la Cène pris avec ses apôtres<< Juda ce que tu as à faire fais le vite >>

 Autour de la tour du Quirinal c’est le silence total. Le pape veille dans son appartement, le cardinal Pacca aussi.

L’heure de l’exécution de l’assaut est donnée à 2 h 35. Les hommes mis en place doivent neutraliser les gardes de la Curie  et éventuellement enfoncer les portes. Au premier coup de boutoir , le pape fait ouvrir pour éviter des désordres. Un dialogue s’instaure entre le général , le pape et les prélats . Le général Radet placé dans une  situation douloureuse le fit avec déférence et respect en s’inclinant devant  Sa Sainteté ; Le pape fut surpris d’être traité avec autant de mépris et d’ingratitude par le chef d’une nation amie . Il ajouta ; je comprends votre devoir d’exécuter un ordre par obéissance mais, vous devez comprendre comment nous devons soutenir les droits du Saint Siège auxquels nous lient tant de serments.

Le généra Radet pressé lui déclara qu’il a l’ordre de l’emmener hors de Rome. Les péripéties d’un voyage en direction de Savone  furent vécues douloureusement.Après Florence, la caravane épiscopale s’ébranla en direction de Turin, le Mont-Cenis ,Modane , St jean de Maurienne, Grenoble et enfin Savone. Un séjour de 3 ans, sous surveillance ,avant son transfert à Fontainebleau où il arriva épuisé et vieilli pour parapher un nouveau concordat. Il fallut beaucoup de sang froid au général Radet pour éviter tout incident à chaque étape où l’accueil était délirant.

Pourtant à St-Hélène au moment de sa mort en mai 1821 , Napoléon dira : < je meurs dans la

Religion apostolique et romaine dans le sein de laquelle je suis né >.Il ordonna à l’abbé

Vignali : lorsque je serai à l ’agonie vous ferez dresser un autel , vous exposerez le Saint -Sacrement et vous direz les prières des agonisants .

 

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