Cauro (14) suite de J.P.Dumoulin (11)

Après l'hommage à cet enfant de Cauro ,je tiens à publier son pème " le lion de Roccapina " ` Lorsque Dieu de ses doigts t'eût sculpté dans la roche, et t'eût mis au- dessus de la mer toute proche , Tous les Dieux de l'Olympe applaudirent en choeur. Et depuis l'on te voit immobile et sauvage, Gardien majestueux d'un rude paysage Comme si tu fixais d' invisibles dompteurs. Tu demeures figée ô sculpture éternelle! Scrutant au loin la mer de tes yeux sans prunelles, Mais qui furent témoins de tant d'invasions. Tu dois te souvenir des luttes gigantesques, Toi qui vis défiler d' ignobles barbaresques, Sans doute en gardes-tu depuis lors ta vision. Et tu tournes le dos pour que rien ne te gène Aux rochers de Levie comme à ceux de Sartène; Tu ne crains pas la pluie, ni le chaud libeccio. Jamais ton attention n'a été prise en faute Et pour mieux surveiller tu tiens la tête haute Et l'on t'entend rugir depuis Bonifacio. O lion amoureux d'un noble territoire! D'un peuple glorieux dont tu connais l'histoire, Protège le Passé , préserve L'Avenir. Que ta griffe aussitôt que l'ennemi débarque, L'assomme d'un grand coup et détruise sa barque, Et sur le sable d'or le fasse enfin périr.