Cauro (21) Boswell chez Paoli

Qui était James Boswell ?. Un jeune Britannique de 25 ans qui vint en Corse en 1765 et qui publia en 1768 " Relation avec l'isle de Corse" Un document qui eut un succès fou au point d'être immédiatement traduit en français en hollandais et en italien.Il donnait à l'Europe un éclairage nouveau de la Corse et de Paoli. Chargé d'une mission plus ou moins officieuse , il demande à rencontrer Paoli muni d'une lettre d'introduction de J.J. Rousseau. La rencontre eut lieu à Sollacaro.(En ouvrant la parenthèse, j'invite les internautes qui se rendraient en Corse de ne pas manquer la visite de cette cité historique merveilleuse.De plus, au bas de la vallée à 4 ou 5 klm de Sollacaro se trouve le site préhistorique de FILITOSA avec ses statues- menhirs "un peuplement de près de six mile ans avant J.C.") Paoli exigea qu'il fut logé dans un vieux palais magnifique sans se rendre compte des inconvénients d'une pareille demeure ouverte au vent et à la pluie . Boswell y prit mal. Ce supposé touriste s'enthousiasma pour la Corse et manifesta une grande admiration pour Paoli. Paoli accueillit Boswell avec tous les égards dûs à un sujet de sa mesjesté anglaise. Ce dernier dira: le matin on me servait le chocolat dans une soucoupe d'argent aux armoiries de la Corse. Je dînais et je soupais avec le général et lorsque je voulais me promener, il me prêtait son cheval équipé d'une housse de velours cramoisi à large galons d'or. Les Corses même l'appelaient" signore ambaciadore inglese". En quittant Sollacaro,il s'arrêta à Cauro où il fut reçu par Mario Péraldi qui donna en son honneur une soirée folklorique de chants et de danses sur la place du village Sottano. Le but de Boswell était celui d'un rapprochement étroit entre la Grande Bretagne et la Corse. Il exprime des voeux d'une union et des avantages que les deux parties pourraient tirer d'une alliance. Paoli résiste: il consent à une < bonne amitié> mais il craint que cette amitié devienne accaparante. On connaît la suite de cette histoire ; l'exil de Paoli à Londres en 1769 après Ponte Novo. L 'Angleterre puissance colonialiste par excellence cherchait à s'installer sur tout le pourtour de la méditerrannée pour protèger son commerce des Indes et de l'Orient.