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Le Blog de Laurent Péraldi
12 juin 2008

cauro(24) La fin d'un roi du maquis- Spada-

1932- Il ya trois quarts de siècle ,la Corse était une nouvelle fois sous le choc de la rage meurtrière du tigre de la Cinarca. Il disait celui qui peut tuer doit savoir mourir. Il ne comptait plus ses victimes: une bonne dizaine disait-il.Nul peut-être ne s'était attiré autant de mépris. Il règnait en maître dans sa région près d'Ajaccio avec ses diktats à la population et même à l'Administration.Il était entrain de faire des émules parmi d'autres hors la Loi en leur fief.Ainsi le gouvernement se décida à donner la chasse à ces bandits qui n'étaient plus d'honneur.On vit alors débarquer des pelotons de gardes mobiles et des automitrailleuses.Ils sillonnèrent nos villages sous les yeux ébahis de la population et en particulier des jeunes enfants que nous étions. Ce déploiement de forces ne tardait pas à nous inciter à jouer aux gendarmes et aux bandits parmi les cistes et les asphodèles dans les talus proches de nos habitations.Le fief de Spada était bien souvent le château de la Punta où il recevait les journalistes, les cinéastes en mal d'actualités et même les femmes à la recherche de sensations fortes.Sa tête avait été mise à prix 100 000frs. On captura un à un les petits seigneurs du maquis ,mais lui put s'enfuir en marchant à quatre pattes au milieu d'un troupeau de moutons.Jamais on ne me prendra vivant avait-il dit. Mais privé de sa logistique exigeante, sa raison parut le laisser au fure et à mesure que l'étau se resserait autour de lui. Or un jour, il apparut dans son village en chemise , la tête couronnées de fleurs, sans armes, un crucifix à la main en clamant qu'il s'en remettait à la justice divine.Il fut dépisté dans un potager. La peur au ventre,il alla s'enfuir au fond du lit familial un livre de prières à la main. Au lieu et place du Divin, vinrent les gendarmes,il les supplia : ne me faites pas de mal ; je suis à vous. En 1934, après deux ans d'instruction ,trois jours suffirent pour peser sur sa culpabilité. Les jurés Corses écarteront la thèse de la folie qui fut battue en brèche par les experts.Le Procureur général aux assises de Bastia s'exclama: ce n'est ps un homme que vous avez à punir mais un fauve qu'il faut abattre. Après une rapide délibération la sentence tomba" la peine capitale". Spada ne laissa paraître aucune émotion. Les dates de sa vie auront été les dimanches où il apparaissait en maître dans les bals des villages d'alentour. Juin 1935 fut le moment le l'exécution du jugement. Passons sur la description de cette scène.( déploiement militaire,installation de la machine infernale" la guillotine" et le rôle de Mr Deibler ,le bourreau agréé pour cette sale besogne.Quand on lui annonça que son pourvoi était rejeté, il dit: c'est bon, j'ai compris.Alors il demanda son costume noir et ses souliers.En homme soigneux , il voulut faire sa toilette, se raser en un mot se mettre sur son trente et un.Il était blème mais paisible.L'Aumônier lui tendit le crucifix, il le baisa avec ferveur. il assista à la messe avec recueillement puis à la fin il ajouta: Que voulez -vous, c'est la volonté du Christ! Oui ,j'ai été violent et méchant. Je sais que j'ai fais du mal. En ce temps là ,je ne me rendais pas compte. Un jour l'Amour du Christ m'est revenu! J'ai été éclairé, touché par la grâce. Pour le dernier crime, c'est moi l'auteur. A présent je sais que je suis en règle avec le bon Dieu et qu'il m'a pardonné.
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